mercredi 20 février 2013

Critique Rouge Tagada, de Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini

Critique BD
Rouge Tagada
Charlotte Bousquet & Stéphanie Rubini 
Gulfstream


Alex voit débarquer dans sa classe Layla, une ado solitaire cachant des trésors de gentillesse. Très vite, elles deviennent de très proches amies. Mais quand Layla s'entiche d'un garçon, Alex commence à ressentir, étrangement ... de la peine. 

A première vue, Rouge Tagada parait être une vision d'enfant, un pur et simple tableau de vie au collège dressé par Alex, notre narratrice qui vit peut être son premier béguin...Encore plus extraordinaire que ce qu'on attend habituellement d'un premier béguin ! Ce récit sur une classe teinté d'innocence est servi par des jolies couleurs, douces et justes,exprimant au mieux les sentiments de ces enfants pas encore adolescents.

Les thèmes de la romance, des premiers émois, de la jalousie, de l'amitié, lessentiments fusionnels, trop, peut être, entre deux jeunes filles... sont à peine abordés, ils sont effleurés. Idéalement, comme les sentiments, légèrement... A nous, à vous, de voir, de sentir, ce qui fait ces jeunes filles et leurs émotions.

Ce récit m'a semblé plus pour adultes que pour la jeunesse, malgré ses illustrations, mais c'est aussi la bonne orientation, car c'est un joli livre, doux au toucher, précieux ... La sensibilité touchera d'avantage, selon moi, un esprit éclairé. Elle portera ses idées, au mieux.Le dessin, peut être trop jeunesse, ne plaira peut être pas à tous... Mais c'est aussi sa force. C'est une sensibilité à rencontrer, avant d'en apprécier le message.

Finalement, c'est surtout un beau livre... Sur les émotions, la différence, l'amour... particulier et unique.


Ma note : 4/5

lundi 18 février 2013

C'est lundi que lisez-vous ? #16


Logo réalisé par une amie du calidoscope

Principe découvert chez Mimipouss et Pomme, ma partenaire et correspondante, il s'agit de vous faire découvrir mes lectures passées, ce que je lis actuellement, et ce que je lirai plus tard...



La semaine passée, après une petite pause livresque (j'ai eu peur que ce soit une panne ! Mais non !) j'ai réussi à lire tout de même deux livres (pas très gros, certes !). J'ai lu Lunerr, une petite dystopie, one shot, jeunesse, vraiment super pour faire découvrir le genre à un enfant dès 10 ans. C'est chez l'école des loisirs et je vous ferai une chronique bientôt pour vous en dire plus ! 

J'ai lu ensuite Zombi, de Joyce Carol Oates ... Âmes sensibles s'abstenir ! L'histoire d'un trentenaire psychopathe en sursis qui, après avoir agressé un jeune garçon, cherche à créer son ZOMBI en lobotomisant des jeunes garçons... Un zombi qui sera son ami et surtout son esclave sexuel. Glauque, super glauque, et dur à lire. Heureusement que c'était écrit avec une cinquantaine de courts chapitres. Pas sur que je vous écrive un retour... 


Dès ce soir je commence Proie Idéale, de Charlotte Bousquet, le premier Rageot Thriller qui sortira en mars, et qui fait déjà beaucoup de bruit sur la toile... Il est attendu de pied ferme !

Après avoir lu Proie Idéale, très vite j'espère, ce à quoi je m'attends avec un Rageot Thriller, je commencerai  un nouveau R : Glitch I qui sera prêté par ma très chère homonyme Elo-dit pour lire le II dans le moins, j’enchaînerai avec Rédemption, ma lecture Babélio, et Nos étoiles contraires. (J'hésite encore avec l'ordre entre les deux.)

Et vous, que lisez vous ? 
Je vous souhaite, en tout cas, une bonne semaine de lecture ♥ 

L'héritage des Darcer, Marie Caillet

Critique Partenariat Bookenstock
L'héritage des Darcer
Marie Caillet 


Après quelques anecdotes, quelques retours en arrières, quelques avant goûts de ce qu'étaient les ancêtres de notre héroïne, de comment s'est transmis l'héritage des Darcer... 

Le récit commence d'emblée dans une farandole de couleurs, de robes, de dédales de couloirs dans une superbe maison bourgeoise... C'est la maison des parents de Mydria, les Siartt, et ce sont les robes d'elle et de ses amies, qui jouent toute la journée, insouciantes, lisant et parlant des romances de la cour. Des ambitions des unes, et des projets des autres. Au milieu de ces jeunes filles, Mydria est la plus déterminée, elle sait déjà qu'elle va tenter de séduire et d'épouser le prince à la tête du royaume... Mais c'était sans compter sur un évènement qui vient tout perturber ! Une transformation qui va changer son destin, lui faire découvrir ses vraies origines, lorsqu'un jour... elle se change en papillon ! 

Elle apprend suite à cet évènement bouleversant qu'elle est l'héritière cachée des Darcer, les premiers rois légitimes du royaume, qui ont été déchus par un souverain du royaume voisin. Tous à partir de cet instant voudront "utiliser" la jeune fille, sa légitimité et son don d'ailes (le don de se transformer) pour retrouver le trésor caché par son ancêtre et reprendre le pouvoir en Edrillon. 

J'ai adoré l'évolution de l'héroïne, My, une vraie bourgeoise un poil écervelée, qui tape sur le système dès le début... adoré que nos personnages principaux soient des assassins d'une guilde, adoré que l'héroïne se change en Papillon, ce qui changeait des héroïnes qui sont supers fortes et ont des pouvoirs imprévisibles tellement ils sont balèzes.... Adoré l'évolution de la relation entre la gamine My et le dangereux Orest, et enfin ADORE la plume de Marie Caillet ! Très très belle, précise, douce, délicate et si pleine d'imagination pour une jeune femme de son âge ! Les descriptions des lieux, des personnages et des émotions étaient justes et sensibles, elles donnaient envie de toujours en savoir plus, sur tout. Beaucoup de perches ont été tendues, laissant des tas de zones floues en Edrillon, et donnant des tas de pistes pour la suite de la trilogie. 

Malheureusement, malgré ces points positifs, je ne garde pas un souvenir fantastique de ma lecture, je suis vite passée à un autre livre, la fin m'aillant tellement surprise, et un peu déçue, avec toutes ses pistes, et ses possibilités, perdues avec nos personnages... Tellement que je n'ai pas ressenti le besoin de vite savoir la suite. La fin donnait presque une impression de one shot, comme une première fin ouverte sur un univers à explorer, mais fermée sur une partie de l'histoire. L'univers ne m'a semblé pas assez fantastique, mettant en scène peu d'élément de Fantasy, et laissant plein de possibilités pour la suite. Comme le retour, peut être,et surement, de la famille Siartt, qui m'a manqué dans le récit. 

Des éléments qui ne sont que des détails sur lesquels je "pinaille" comme dirait ma moitié, qui m'ont empêché de ressentir un grand amour pour l'oeuvre, mais qui ne m'ont en rien caché les énormes atouts du récit : les personnages différents des autres séries de Fantasy jeunesse, très bien décrits qui créent une belle palette d'originalité, et l'univers entier écrit par une très belle plume d'une jeune auteur qui pourra prétendre à une grande carrière ! 

Ma note : 3/5

dimanche 10 février 2013

Critique Nos étoiles contraires de John Green

Critique Partenaiat
Nos étoiles contraires
John Green
Nathan - Lire en Live
Ma note : 1/5 ♦ 336 pages ♦ 16,50€

Résumé éditeur :
Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.
Élu « Meilleur roman 2012 » par le Time Magazine !

Ma lecture :
Vous avez tous entendu parler de Nos étoiles contraires. Nous savons tous la réception qu'il a eut. C'est pourquoi je suis bien embêtée de vous le dire mais ... Je me suis ennuyée ferme. Ce livre est une sacrée déception.

Je n'ai pas ressenti d'accroche avec les personnages. J'ai trouvé les dialogues moyen, presque mal joués. Ils me paraissaient être des jeunes souhaitant être trop extraordinaires alors qu'ils sont ternes... Ils ne montrent pas leur force, au fil du livre, puisqu'ils passent beaucoup de temps à cacher qu'ils vont mal. A simplement aller mal, tout en profitant et vivant de tout et de rien. Du quotidien. Donc, pas de l'extraordinaire... 

A un certain moments, les personnages principaux, Hazel et Gus, rencontrent un auteur qu'ils vénèrent. Cette rencontre ne se passe pas très bien, ce qui m'a déçue, et fait penser que toute l'intrigue était gâchée : le peu de mystère créé par l'effervescence autour de cette rencontre était tombé à plat ! Comme si toute la trame du roman se retrouvait avec un boulet à traîner jusqu'à la fin ! Cette fin qui m'a déçue aussi, cette fin qui ne faisait ressortir ni les réflexions, ni les sentiments appuyés tout du long du récit. Je ne me suis pas retrouvée du tout dans les réactions des personnages vivant cette fin, alors que vu mon vécu, j'aurai dû retrouver un écho... Mais non, rien, j'ai été outrée plus qu'emballée. 

Concernant le style d’écriture, il était très simple, avec des phrases incisives, qui auraient dû être fortes, si on les avait ressenties comme étant celles des personnages, sauf qu'ils ne faisaient que citer un livre (imaginaire) tout du long... ce qui enlevait de la force à leurs messages et leurs dialogues ! J'avais l'impression d'être forcée, dans ma lecture, qu'on a voulu m’imposer des sentiments et des instants intenses... sauf que sur moi l'effet a été raté. 

Raté surtout parce que les nombreuses citations de la blogosphère, enthousiasmée par sa lecture, m'ont tout simplement spoilé le livre, et gâché le plaisir de la découverte ! Les plus belles citations avaient pour moi un goût de prémâché et de déjà vu... Très désagréable !

Enfin, je n'ai pas compris où était la morale. Ce récit de vie m'a semblé gratuit, facile, creux, et surtout plat. A cause des nombreuses citations n'appartenant pas aux personnages, au contexte, que j'avais déjà lu sur Facebook et dans la blogosphère ! Je comprends que l'auteur ai voulu parler d'une connaissance, mais à vouloir trop en faire, on peut aussi faire l'inverse de ce qu'on désirait ... et ici casser tout l'effet voulu et imaginé. 
Peut être que l'auteur n'était pas assez proche de son modèle pour décrire le vrai deuil et renvoyer aux sentiments véridiques, dans lesquels ont peut s'identifier, des sentiments que la mort et l'absence laissent en nous... Je m'interroge.

mercredi 6 février 2013

Critique coup de coeur Les lumières de Haven, de Pauline Bock

Critique partenariat coup de ♥ 
Les lumières de Haven
Pauline Bock
Editions Scrinéo 
Ma note : 4,5/5 ♦ 450 pages ♦ 16,90 €

"Haven", comme je l'appelle, est mon premier coup de coeur de 2013. Un livre qui m'a apporté la poésie et les émotions que j'attendais depuis plusieurs mois. Une Fantasy, un peu mais pas trop, très réussie, qui convaincra bien assez pour trouver de très nombreux fans ! 

Charlotte, Andréa, Myriam, Lise et Julien sont 5 adolescents soudainement transférés de notre monde à celui de Haven, une terre plongée dans la paix et arrêtée au stade de développement du 18ème siècle. Le transfert existe depuis la création d'Haven en même temps que la Terre et nos héros ne sont pas les premiers à expérimenter ce changement de vie. Il est appelé "Arrivée", une Arrivée expliquée de façon inattendue et poétique, qui donne le ton au reste de l'oeuvre : dès le départ, les mots entraînent la mélodie qui nous accompagne tout au long de notre lecture. 

Haven m'a convaincue car il est plein de qualités. L'histoire des anges, réécrite une nouvelle fois, est belle et plaisante. De plus, ce n'est pas une anecdote qui aurait pu être laissée de côté, au contraire, les anges font partie importante de l'histoire de Haven et resteront la partie mystère qui obsédera longtemps une partie de nos 5 personnages... 
L'originalité de ce récit de Fantasy tient aussi dans un choix délibéré de ne pas donner de pouvoirs aux habitants de ce monde "parallèle" au notre :  les égaux, ces animaux accompagnant les 5 arrivants, les qualités des anges, et la particularité du temps dans ce monde suffisent à donner toute son exception à l'univers inventé par Pauline Bock. Car le temps s'arrête pour tous les "Arrivants" venant de la Terre, qui ne vieillissent pas au même rythme que les autres...
Les égaux sont des animaux qui accompagneront les 5 ados en partageant une relation fusionnelle avec chacun d'eux, une idée tentante et fantastique qui a bercé nos envies d'enfants, une idée enfin offerte aux jeunes d'aujourd'hui et les suivants. C'est un moment tendre et cadeau qui leur est offert, plus facile à imaginer et plus proche des enfants "normaux" que les daemons de la croisée des mondes. La fusion entre l'humain et son égal animal est une idée intéressante, bien qu'elle aurait pu être plus exploitée. Plusieurs idées comme celle-ci sont survolées dans le récit, mais donnent pour autant assez d'informations pour en faire un récit riche et complet, suffisant pour faire découvrir la Fantasy à un jeune adolescent, et approfondir d'avantage aurait pu rallonger de façon trop importante l'histoire. Pour ma part, je n'ai trouvé qu'aucun passage n'était en trop ou inutile. 

L'écriture de Pauline Bock est parfois marquée par la légèreté de la jeunesse de cette plume, ce qui se remarquera dans les noms, l'envie de décrire les égaux, et la facilité à accepter leurs nouvelles conditions, mais cette part de facilité est très vite contrebalancée par la poésie et l'aisance de la plume, qui se remarquent très vite lorsqu'on se rend compte que l'on a été entraîné dans l'histoire, prenante, aillant lieu dans le havre de paix qu'était Haven. J'ai vu quelques "erreurs" qui me semblent importantes dont j'aimerai discuter avec l'auteur, une occasion plus pour retrouver les personnages et en apprendre d'avantage sur leurs psychologies, que pour expliquer des choses qui m'ont manqués. Oui, j'y retournerai bien, car on se sent bien dans le récit de Pauline Bock ! 

L'univers de Fantasy et le monde un peu trop vaste peuvent paraître pas assez poussés, ou peu explorés, mais ils sont juste assez bien décrits grâce aux voyages des 5 arrivants et des précisions donnés à chaque occasion sur les manières de vivre des habitants de Haven. J'ai aimé tous les personnages, avec une préférence pour Lise et Myriam, mais surtout, j'ai aimé qu'ils soient tous mis au même niveau et qu'il n'y ait pas de personnage principal. Je n'en dirai pas plus, pour vous laisser faire connaissance avec eux, une étape qui était un des plaisirs les plus importants de l'histoire.
La fin, dure, belle, et émouvante, a su me toucher, voir un peu trop (vilaines larmes !) malgré le fait qu'elle soit trop ouverte, mais elle parlera à tous les petits coeurs de jeunes ados ou de lecteurs qui voudront sans doute, comme moi, retourner le plus vite possible à Haven. 

Enfin, Scrinéo a encore une fois effectué un très bon travail de construction sur un de leurs romans, choisissant une belle couverture et ne laissant passer aucune faute d'orthographe. Une rigueur remarquable ! Je conseille ce roman à tous les jeunes ados qui souhaitent découvrir la Fantasy et à tous les lecteurs qui cherchent une histoire simple, originale, qui vous apportera beaucoup d'émotions.

MOT DE PASSE : FEN

Haven est mon premier coup de coeur de 2013 

lundi 4 février 2013

C'est lundi que lisez-vous ? #15

Logo réalisé par une amie du calidoscope

Principe découvert chez Mimipouss et Pomme, ma partenaire et correspondante, il s'agit de vous faire découvrir mes lectures passées, ce que je lis actuellement, et ce que je lirai plus tard..


Après avoir lu la semaine dernière Addict, dans la collection R, qui sortira fin février, et le premier tome de L'héritage des Darcer, pour le mois de Marie Caillet, sur Bookenstock, j'ai commencé un livre qui me permet déjà de me détendre avec des personnages que j'aime beaucoup et qui m'avaient manqué, même s'il a été dur de me remettre dans le bain, sans aucun résumé au préalable du premier tome, j'ai été très heureuse de retrouver les héros de Divergente, tome 2, de Véronica Roth. Comme avec le premier, j'aime beaucoup, et j'avance très vite. J'adore, je les adore ♥ 


Ensuite je lirai Lunerr, chez L'école des loisirs. Vous ne le connaissez sans doute pas, alors je vais vous le présenter, et j'ai prévu ensuite d’enchaîner avec Belles dans la jungle ou le prochain que je recevrai, Rédemption, pour la Babélio masse critique, ou ceux envoyés par ma Pomme d'amour, en fonction de mon humeur. 

Pour les habitants de Keraël, la cité des aëls, il n'y a pas d'ailleurs. Leur ville est située dans un désert de sable, de pierre et de sel. Keraél est une île sans eau autour. Le mot Ailleurs y est interdit, considéré comme une insulte, un blasphème. Le jeune Lunerr l'a appris à ses dépens. Pour avoir enfreint la règle, il a été fouetté jusqu'au sang et mis au ban de la société. A cause de lui, mamig a perdu son travail. Qui oserait embaucher la mère d'un paria? Ken Werzh. L'homme le plus vieux et le plus craint de l'île les a convoqués dans son brug, demeure unique et fabuleuse toute de bois sculpté. Il a l'air très intéressé par Lunerr, suffisamment pour faire de lui son lecteur et secrétaire particulier. L'adolescent reste sur ses gardes: le vieillard aux yeux morts et au corps fripé comme celui d'un cadavre paraît doté d'une force singulière. Il se comporte de manière étrange, il tient des propos qui pourraient le faire condamner. Ken Werzh semble détenir un secret, un secret que Lunerr a très peur de découvrir...


♥  Coup de coeur de ma collègue Barbara : Un superbe roman initiatique.L'histoire du jeune Lunerr,garcon paria de Kerael qui a osé transgresser la loi de la cité sans ailleurs.Un excellent roman plein de suspens et de rebondissements à partir de 11 ans !



Une histoire vraie – il est possible de faire le bon choix 
Vous ne verrez plus la prison de la même manière…

- Une confession construite comme un roman, avec ses flashbacks, la violence d’une enfance torturée, la violence des maisons d’arrêt


Et vous, que lisez-vous ? 

dimanche 3 février 2013

Le mois de Marie Caillet sur Bookenstock !


Sur Bookenstock ce mois-ci, c'est le mois de Marie Caillet ! 
Savez-moi qui est cette jeune demoiselle ? Moi, de nom, je ne voyais pas du tout ! Puis, en voyant ces subliiiiiiiiimes couvertures, je me suis tout de suite rappelé où je l'avais croisée "en vrai"... A Montreuil ! J'étais passée devant le stand lors de sa dédicace, et je me rappelle son superbe bureau décoré avec tous plein d'éléments en rapport avec la Fantasy : Une petite licorne (ou un dragon?), un trésor, du sable fin... Ca m'avait bien marquée !!! Et puis là, grâce à Bookenstock, je me rends compte que c'est l'auteur d'une série que je voulais vraiment découvrir, L'héritage des Darcer, et que je vais avoir l'occasion de le faire ! Merci Bookenstock ♥ Et merci aux éditions Michel Lafon pour ce partenariat via le site ! 

Lorsqu'on s'appelle Mydria, qu'on est la fille unique et chérie des puissants Siartt, et qu'on a pour objectif principal d'accéder à un pouvoir plus grand encore en épousant le prince héritier du royaume, la vie ne peut pas être ennuyeuse. Jusqu'au jour où Mydria découvre ses vraies origines. Elle n'est nullement Siartt, mais l'ultime héritière d'une dynastie renversée depuis des générations ! Horreur : à la suite de ses ancêtres, elle est tenue de se lancer à la recherche du trésor familial, recevant pour seules aides un sifflet et le Don d'Aile, cet étrange pouvoir capable de vous métamorphoser à volonté... Le pire danger ne l'attend peut-être pas derrière l'errance, la bataille et les cloques aux pieds. Le pire danger pour un cœur confiant ne tient peut-être qu'en un seul nom : Orest.


Bientôt ma chronique, pour ce très bon Fantasy déjà lu, dont j'ai beaucoup, et surtout, aimé les personnages.
Tout ce mois de Février, vous pourrez poser vos questions à Marie Caillet lors de son interview continue ici : 

Moi, je vais m'y ruer bien vite pour échanger sur ma lecture avec la créatrice de ce beau récit ♥

vendredi 1 février 2013

Wonder, RJ Palacio

Critique émotion
Wonder
R.J. Palacio 

Quatrième de couverture : 
"Je m'appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoique vous imaginiez, c'est sans doute pire."
August Pullman voudrait être un garçon de dix ans ordinaire. Il fait des trucs ordinaires. Il mange des glaces. Il joue sur sa DS. Il fait du vélo. Mais Auggie est loin d'être ordinaire. Lorsqu'un enfant ordinaire entre dans un square, les autres enfants ordinaires ne s'enfuient pas en hurlant. Quand un enfant est normal, les gens ne le fixent pas partout où il va.
Né avec une malformation faciale, Auggie n'est jamais allé à l'école. A présent, pour la première fois, il va être envoyé dans un vrai collège... Pourra-t-il convaincre les élèves qu'il est comme eux, malgré tout ?

Mon avis : 

Quelle lecture ! Même s'il manquait un petit quelque chose pour en faire un coup de coeur, Wonder a vraiment été une très bonne découverte. L'écriture est un peu neutre, passive, ou en retrait, c'est ce qui a empêché de réellement révéler les sentiments d'August, et donc de les vivre, ou de les ressentir.
De façon très juste et intelligente, l'écriture en retrait a voulu, sans doute, ne pas stigmatiser l'aspect "maladie" de la vie d'August, et surtout ne pas porter toute l'attention sur son visage.

Le grand atout de ce livre, c'est le changement de voix narrative, qui ne dure que quelques pages, mais qui permet d'imaginer ce que vivent les proches d'August. Grâce à leurs intrusions, on en sait plus sur le physique du garçon, sa véritable famille (celle qui n'est pas vue à travers les yeux de l'enfant choyé et surprotégé) et les difficultés à accepter d'être l'ami d'August : entre le regard des autres à accepter et affronter ou l'habitude à adopter en face du visage de leur ami....
Mais malgré les différents points de vue si bien choisis de ces quelques personnages secondaires, on apprécie tellement de retrouver la voix d'August ! August, ou Auggie, notre personnage principal, cet enfant, auquel on s'attache tant ! Il est drôle, très intelligent, mais surtout posé et observateur des réactions des gens envers lui. Il ne les comprend pas, mais il n'en a pas besoin pour s'y habituer et les attendre. Il est rare qu'il se rebelle contre les mauvaises réactions et les remarques douloureuses, mais il a une façon bien à lui de le faire !

Wonder est un livre à aborder dès 12 ans, sur la tolérance, l'amitié, la solidaritél'amour, et surtout la vie. En plus de l'aspect du coeur, l'âme de ce roman est l'entrée au collège de ces enfants, c'est un élément essentiel du roman, dans lequel chaque petit lecteur peut se retrouver. Entre les nouveaux amis,la façon de travailler qui change, les goûts qui s'affirment, les premiers amours...
C'est surtout un âge de passages et de changements où les enfants doivent trouver leur identité au sein du groupe et de leur famille, ce qui va être encore plus difficile pour August !
On n'est néanmoins pas définitivement perdus dans un univers d'enfants puisque les adultes sont présents également : compatissants ou égoïstement opposés à la présence du garçon différent dans leur espace vital et celui de leur famille. Avec leurs réactions on peut voir une face encore plus noire que celles des enfants, qui, quand ils se moquent, ne savent pas à quel point ils sont méchants.

La fin m'a touchée, car elle avait sa logique, son côté vrai, renvoyant à des faits qu'on a peut être tous vécu. des aventures qui réunissent et changent tout !
Comme il fut facile, et trop rapide, d'arriver à cette fin ! Il aurait été bon de ne jamais finir ce livre de 300 pages, et de rester encore bien longtemps avec August ! Grâce à tous les très courts chapitres sous forme d'anecdotes, de quelques pages seulement, qui s'enchaînent sans arrêt, il était dur de s'arrêter dans la lecture, trop tenté d'en lire encore. Toujours à se dire "encore un de plus avant de faire une pause ! "

Au final, Wonder m'aura laissé une très bonne impression, et le souvenir d'un enfant extraordinaire qui rêvait d'être comme tous les autres. Il n'aura manqué que plus d'écriture des sentiments, donc très peu, pour me faire fondre d'émotion, et en faire un coup de coeur. Même si, à un instant qui restera secret, pour ne pas vous gâcher la surprise, les larmes se sont pointées...


Ma note : 4/5

Critique Player One, de Ernest Cline

Player One
Ernest Cline
Michel Lafon


Quatrième de couverture : 
Nous sommes en 2044, et la Terre n’est pas belle à voir. Les ressources manquent et les conditions climatiques sont catastrophiques. Comme la majeure partie de l’humanité, Wade Watts passe son temps dans l’Oasis, un monde virtuel où chacun peut faire et être tout ce qui lui chante. Pour oublier la réalité. Oublier les coups de sa tante qui l’a adopté et la misère dans laquelle il vit. Et comme la majeure partie de l’humanité, Wade rêve d’être celui qui décrochera le ticket gagnant de la grande loterie. 
James Halliday, le créateur de l’Oasis, est mort quelques années auparavant sans laisser de successeur. Pour décider du sort de sa fortune, il a créé une véritable chasse au trésor qui guidera les plus rusés vers l’énigme finale. Battre des records à Pac-Man, réciter par cœur des paroles de Devo, ou trouver les failles des jeux vidéo cultes : voilà l’unique moyen d’accéder à son héritage colossal. 


Des centaines de personnes ont essayé, en vain. Joueurs invétérés ou grands organismes mondiaux corrompus, tous s’y sont cassé les dents. Wade se dit qu’il serait peut-être capable de relever le défi. Et il résout la première énigme. Mais l’aventure ne fait que commencer, car d’autres joueurs se joignent à la partie. Ils ne reculeront devant aucun meurtre ni aucune trahison pour obtenir la victoire. Wade n’a plus d’autre choix s’il veut survivre : il doit gagner.ERNEST CLINE est de religion geek. Après une carrière de cuistot dans un fast-food et d’employé de vidéoclub, il est retourné à ses premières amours et a écrit le scénario de Fan Boys, film nerd par excellence. Avec Player One, il nous livre son premier roman.


Mon avis : 
La grande nouveauté de cette future parution, c'est l'originalitéL'idée hors du commun qu'a eu Ernest Cline. Enfin les fans de jeux vidéos vont avoir un roman qui leur est dédié, enfin on va pouvoir trouver en rayon un roman sur les jeux vidéos ! Mais ce n'est pas que ça, c'est une bible sur les références des années 80, que ce soit en jeux vidéos, ou jeux de rôles, mais aussi musiques, livres et séries tv. 
Qu'on se le dise dès le départ : Player One aura SON public et ne séduira pas tous les lecteurs. Bourré de références tout du long, on adhère, on est charmé, et entraîné, ou non. Alors que les fans des années 80 et de l'historique du jeu vidéo vont s'éclater, le trop grand nombre de références souvent obscures pour les non-initiés en rebutera quelque uns. 

Pour ma part, j'ai passé un bon moment même s'il y avait trop de références à expliquer dans de longs, trop longs passages. De plus, il m'a bien fallu 100 pages pour trouver un intérêt supplémentaire au livre, en plus de l'originalité, soit pour que la véritable intrigue commence. J'aurai aimé que le monde futur (si proche de nous) soit d'avantage décrit, avec plus de détails, et que des idées si bonnes soient d'avantage développées (pourquoi tant fuir dans l'OASIS ?).Quelques très bonnes idées sont seulement effleurées mais pas développées(c'est qu'il y a encore du potentiel à exploiter qui m'a séduite!), alors que d'autres choses sont trop faciles. Comme l'absence de difficulté à vivre totalement coupé du monde ou le piratage à la portée de presque tous...Les longueurs ne m'ont pas fait renoncer, mais certains passages vides ou trop longs, auraient pu être enlevés. 


Néanmoins l'histoire de "la chasse à l'oeuf de Pâques" est crédible du début à la fin, le plus intéressant étant à mon goût l'idée de partir d'un personnage hyper novateur (à la Steeve Jobs) et les "à côtés" de la quête, sur lesquels tombent Wade, ou qu'il déniche, qui lui donnent particulièrement, à ces instants, un côté "personne unique". 
Il n'y a pas trop de mots inventés, ou de nouveaux acronymes et concepts, ce qui fait qu'on ne s'y perd pas et qu'il est facile de très vite comprendre le monde dans lequel les connectés évoluent. On se retrouve aisément dans l'OASIS dans sa globalité, mais pas toujours danstous les petits mondes qui la composent, qui sont le domaine des fans de nombreuses séries, différents films, ou jeux, qui ont une substance et un véritable monde pour faire évoluer les connectés dans tout ce qui fait leur univers. 

Les personnages sont bien construits, bien pensés, pour être vivants à nos yeux. Heureusement, le texte n'est pas fait pour qu'on s'attache à eux, car tous sont cachés derrière leurs avatars, et même s'ils montrent leur personnalité, ça ne peut être une vraie personne qui est représentée, dans son ensemble. Il manque toujours un petit quelque chose pour en faire une personne vraiment connue, un manque exploité dans le récit et décrit grâce aux relations complexes, et parfois romantiques, que créent entre eux les joueurs-personnages. 

Player One est sans conteste LA découverte de ce début d'année grâce à l'univers sans précédent qu'il a créé. Il devra faire ses preuves et trouver son public, qui ne sera peut être pas aussi grand qu'espéré, mais il permet d'offrir ce qui manquait à la littérature d'anticipation, ou même de young adult : un livre sur les joueurs, et pour les joueurs. Qui réconciliera peut être les jeunes "geeks" avec la lecture ? A conseiller largement à vos potes ! 

Ma note : 3/5

Critique partenariat Le temps des héros, Michelle Paver

Critique partenariat
Le temps des héros
Tome 1 : Le feu bleu 
Michelle Paver


Quatrième de couverture :    
Hylas a grandi dans les Montagnes de Grèce, sur une terre sauvage, baignée se Soleil.
Pirra est la fille de la Grande Prêtresse. Elle a toujours vécu à l'écart du monde. Ils ne devaient jamais se rencontrer. Mais un point commun les réunit : tous deux sont en fuite. Elle, pour éviter un mariage qu'elle n'a pas désiré. Lui, pour échapper à des guerriers sanguinaires.  Leur survier, ils la devront l'un à l'autre. Ainsi qu'à la Mer et ses créatures, parmi lesquelles un dauphin, un frère.

Mon avis :  
En voyant  cette couverture, je m'attendais à lire un livre palpitant, entre mythologie et magie, où je ne pourrai reprendre mon souffle, entre les péripéties des héros, qui doivent fuir et se battre pour leur survie. Au final, je suis sortie de ma lecture avec un avis bien mitigé... J'avais oublié un détail : l'écriture bien particulière de Michelle Paver. 
A considérer comme un avantage, ou un inconvénient, Michelle Paver a une écriture bien à elle, dont on a pu connaître les particularités dans sa première saga : Chroniques des temps obscurs. Justement, je n'ai pas été très surprise dans ce nouveau récit, car j'ai trouvé exactement les mêmes caractéristiques ! Un ton triste dès le début, des héros jeunes, qui ont seulement dix ans, et doivent se battre comme des adolescents, ou des guerriers, toujoursun rapport avec un animal, qui a un rôle dans l'histoire, et un lien très étroit entre les personnages et la nature
Malheureusement, le rythme de son énonciation reste aussi le même : lent et progressif, presque délicat, pour donner le temps à son lecteur de faire connaissance avec les personnages et de les apprécier. Seulement, il n'était pas nécessaire d'imposer un rythme si lent pour qu'on les apprécie : Hylas, Pirra, Télamon et le dauphin sont superbes, ils ont été très bien imaginés. Des enfants forts, aux histoires et origines très différentes, qui ont un destin opposés, mais qui finissent par se retrouver, puis se perdre, et se retrouver encore... Un délice que de découvrir leurs relations, toujours coincée entre leur trop jeune âge et les responsabilités qui leurs incombent. J'ai adoré Pirra encore plus qu'Hylas, même si ils sont tous les deux très malins, elle a un courage inattendu compte tenu de son rang et de son histoire.  Je ne vous en dit pas plus, à vous de faire connaissance avec eux ! 

Mais les longs passages où il ne se passait rien m'ont dérangé. Notamment les passages avec le dauphin, qui peuvent être un atout mais aussi un défaut. On voit que Michelle Paver aobservé et étudié les dauphins avant d'écrire son histoire, pour montrer au mieux, avec justesse et vérité comment vivent les dauphins, et comment ils perçoivent le monde, dans leurs rapports avec leur bande, mais aussi les nombreux "clics" qui les aident à se repérer sous l'eau. Mais ces passages sont aussi longs, car ils décrivent les fonds marins et les inquiétudes de l'animal, en apportant une touche de sensibilité à l'oeuvre, sans pour autant faire avancer l'histoire.  Alors qu'on attend depuis le début qu'elle avance ! Heureusement, le livre se lit vite car on prend plaisir à voir ce qui arrive à Pirra et Hyla.Mais en voyant la couverture, et le résumé, on s'attend à prendre part à un voyage, ou une fuite, palpitants. Hors, le résumé ne convient pas, accordant trop de suspens à l'histoire, qui n'est que celle de deux enfants de 10 ans face à un destin inattendu, les obligeant à fuir une bande de guerriers sanguinaires. La couverture même si elle est magnifique ne me semble pas appropriée, puisqu'on imagine un jeune garçon avec des pouvoirs fantastiques, alors qu'il n'en est rien. Le titre était également mieux choisi en version originale : Gods & warriors : simplement. 

En effet, dans ce récit imaginé à l'âge de bronze par l'auteur, après les références historiques très bien utilisées et les anachronismes habilement évités, c'est le rapport des peuples à la nature qui est très important. Chaque évènement naturel est expliqué par l’existence d'un Dieu, et le récit est donc bourré de remerciements en tous genres envers ces Dieux, une particularité qui peut être lourde, à force, pour un esprit souhaitant fuir ce trait naïf des peuples. Car à part ces remerciements et références aux Dieux, il n'y a pas beaucoup de mythologie, pas de créatures fantastiques, exceptée une peut être.... mais dont l'identité restera dans l'ombre. 

En résumé, malgré le ton triste de l'auteur, et toutes les similitudes avec sa première saga, le talent de Michelle Paver pour imaginer un destin fou à des enfants de dix ans, ainsi qu'à un animal les accompagnant m'a permis de m'attacher aux personnages et à leur histoire, même si j'ai été un peu déçue qu'ils n'aient pas de "pouvoirs magiques" et qu'ils doivent simplement survivre... Il m'aura fallu tomber par hasard sur le titre du tome 1 "le feu bleu", pour voir qu'il y aurait des suites, puisque le titre du premier tome n'était pas indiqué dans le livre. C'est presque dommage, car en tant que one-shot, comme je le voyais, ce premier opus était aussi parfait ainsi. 

Ma note : 3/5


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